Vacances d’été d’une entrepreneure

Je me rend compte que prendre des vacances lorsqu’on est entrepreneur.e est totalement différent que lorsqu’on est à l’emploi d’une entreprise.  Cette année, je me suis forcée à prendre deux semaines.  Oui, vous avez bien lu, je me suis FORCÉE.  Pour plusieurs raisons.  Voilà mon constat en ce matin de retour au travail.

La difficulté de décrocher

Stopper une roue qui tourne, c’est difficile.  J’aurai donc passé la première semaine à me dire ‘La grande, décroche!’.  J’aime ce que je fais et j’ai toujours plein d’idées en tête alors ça me demande un effort de ralentir cette roue.  Quand on est travailleur autonome, il faut se le dire, mettre la « switch à off » complètement est impossible.  Ce n’est donc qu’à la fin de la première semaine, quand on a pris la route, que j’ai pu passer officiellement au mode vacances.  Comme on s’était fait un horaire chargé, ça m’a vraiment aidé.  Nous avons visité plusieurs musées et lieux nationaux, nous nous sommes littéralement gavé d’art, de science et d’histoire.  Même si j’ai pris mes courriels tous les jours, je n’y ai jamais passé plus que quelques minutes lors de la deuxième semaine et j’ai pu vite passer à autre chose.

Un moment de recul nécessaire

La première semaine, alors que je n’avais pas de travail à faire pour mes clients, les idées se sont mises à défier dans ma tête.  Optimisation, restructuration, développement…qu’est-ce que je pourrais faire pour pousser mon entreprise encore plus loin?  Tout se bousculait.  Pour la première fois, j’ai compris que je devais m’accorder ce moment recul plus d’une fois dans l’année.  Ça fait partie du travail.  Il faut dire que mon entreprise est encore jeune mais j’ai réalisé que je devais m’arrêter plus souvent.  Quand on est seul.e à mener son entreprise et qu’on a le nez trop collé dans la routine du quotidien, on oublie parfois de lever les yeux et regarder autour.  C’est ce qui s’est passé avec cette première semaine de ralentissement.  L’an prochain, j’aurai fait cette réflexion avant mes vacances afin de pouvoir profiter d’un vrai moment de repos.

On apprend avec le temps

Je l’avoue, j’ai trouvé ça difficile de prendre des vacances.  Mais elles étaient nécessaires, vraiment!  Il faut le faire pour soi mais aussi pour son entreprise.  J’ai donc décidé que j’ajouterai à mon calendrier des jours de réflexion stratégique obligatoires.  Point fort, j’avais bien préparé mon absence du bureau alors ce matin, j’y reviens sans stress et avec de projets!